IVG, les 20-24 ans les plus concernées

01 juillet 2014

Pour éviter une grossesse non désirée, 97% des Françaises utilisent un moyen de contraception. Pour autant le taux d’interruption volontaire de grossesse (IVG) « stable depuis une dizaine d’années, ne diminue pas », explique la DREES dans son dernier rapport. En cause, des oublis de pilule et des accidents de préservatifs lors du rapport, notamment chez les jeunes.

« Depuis une dizaine d’années à travers l’Hexagone, le nombre d’avortements thérapeutique est relativement stable », explique la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) dans son dernier rapport. Reste qu’une légère hausse a été observée ces dernières années. Ainsi 219 000 Françaises ont choisi d’interrompre leur grossesse en 2012. Soit 10 000 de plus par rapport à 2011.

En baisse depuis trois ans chez les moins de 20 ans, « c’est parmi les femmes de 20 à 24 ans que les IVG demeurent les plus fréquentes ». Ainsi dans cette classe d’âge, 27 Françaises sur 1 000 ont décidé de ne pas garder leur enfant en 2012. Contre 14,5 pour 1 000 femmes dans la population globale.

Trop d’oublis de pilules ?

Malgré le recul des pilules de 3e et de 4e générations, « la stabilisation du taux d’IVG n’est pas principalement due à un défaut de couverture contraceptive », explique la DREES. En effet, chez les 15-49 ans, seules 3% des Françaises (…) n’utilisent aucune méthode de contraception ». Les raisons pour lesquelles le taux d’IVG ne recule pas relèveraient plutôt d’un oubli de pilule ou d’un accident de préservatif. « Deux femmes sur trois ayant interrompu leur grossesse utilisaient une méthode contraceptive qui n’avait pas fonctionné », précisent les auteurs.

Ce constat expliquerait la hausse des ventes des contraceptions d’urgence. Commercialisé en pharmacie sans prescription médicale depuis 1999, ce dispositif est en effet de plus en plus répandu. « Depuis 2005, 1,2 million de pilules du lendemain et du surlendemain sont vendues chaque année ».

Dernier point, le rapport de la DREES met en évidence une forte disparité du taux d’IVG entre régions. « Les recours à l’IVG sont plus élevés en Ile-de-France et dans le sud du pays ». A tel point que le nombre de femmes ayant fait le choix d’interrompre leur grossesse est deux fois plus élevé en Provence-Alpes Côte d’Azur que dans les Pays de la Loire.

  • Source : Les interruptions volontaires de grossesse en 2012, DREES – N°884, juin 2014 - Etudes et Résultats.

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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